Certaines rencontres sont immédiatement fécondes.
On n’en connaît pas les causes, on devine juste qu’il y a une histoire commune, malgré l’océan, et que les humains qui se déploient ici dans les remous de mon travail sont de merveilleux musiciens, disponibles, attentifs, déroutants.
Mais on en subit tout de suite les conséquences : une matière musicale dense, et aussi rétablie dans le silence, une énergie ou plutôt des énergies, qui se croisent s’entrechoquent, et enfin des phrasés qui se prennent dans les bras.
Je pense à la phrase de Jimmy Giuffre, clarinettiste primordial : "le swing c’est être soi".
Peut-on être soi à quatre ?
Ici, un premier élément de réponse. |